La visualisation de données permet d’analyser et de rendre compréhensibles des données parfois complexes à appréhender. Si certaines formes sont assez répandues dans les médias (cartes, graphiques, infographies), ces derniers en renouvellent les codes, mettant en scène des objets ou proposant de courtes vidéos sur des réseaux sociaux comme TikTok.
Dans un premier temps, demander aux élèves de citer les différents types de représentation graphique de données qu’ils connaissent : cartes et graphiques, infographies, etc. A quoi servent ces images ? Dans quel contexte sont-elles utilisées ? Quelle est leur plus-value pour le lecteur ?
Observer plusieurs exemples de datavisualisation, notamment la série de "photowiz" des Echos, qui utilise des photos d’objets pour visualiser les données, analyser et donner du sens à l’information.
DR Les Echos (2019).
Regarder ensuite les vidéos produites par Le Monde sur le réseau social TikTok : par exemple, « Combien d’habitants dans le Monde en 2100 ? » ou encore « Si le système solaire était un couloir, où seraient les planètes ? ». Selon eux, quel est l’intérêt d’utiliser ce type de datavisualisation, qui mélange graphiques, photos ou vidéos ? Y retrouve-t-on tous les éléments d’une production journalistique (réponses aux 5W) ?
Proposer aux élèves de travailler en groupe sur le support de leur choix : vidéo ou photoviz, à partir de données issues de données statistiques en lien avec des points des programmes disciplinaires ou avec un événement d’actualité. Cela peut aussi être l’occasion de découvrir les données ouvertes(open data), qui sont des données dont l’accès et l’utilisation sont libres, mais dont le traitement peut être complexe.
Les élèves peuvent également réaliser un recueil de données au sein de l’établissement, par exemple sur les déchets alimentaires de la cantine, en relevant le volume par période, puis en prenant des photos de déchets suivant une échelle de proportionnalité.
Les élèves doivent d’abord rechercher, trier et sélectionner les données pertinentes. Comme pour toute production médiatique, il faut trouver un angle pour aborder le sujet, et définir les objectifs de la visualisation de données : quelles informations souhaitent-ils illustrer ou expliquer ? À quelles questions doit-elle répondre ?
Avant de réaliser la photo ou la vidéo, il est indispensable de dessiner un croquis préparatoire, ou de rédiger un synopsis si l’on choisit le format vidéo.
Vient ensuite l’étape de la réalisation : après avoir mis en place les objets choisis, faire plusieurs essais de photos ou de vidéos. Il faut ensuite insérer une légende et des étiquettes de données, soit directement dans la mise en scène, soit avec un logiciel de retouche d’images, disponible sur l’ensemble des systèmes d’exploitation ou appareils mobiles. Si on décide de publier sur un réseau social, une vidéo sur TikTok ou une story sur Instagram par exemple, on peut utiliser les outils d’annotation et d’édition intégrés dans l’application.
Les réalisations devront obligatoirement mentionner les sources des données exploitées.
Afin d’évaluer la pertinence et la qualité des datavisualisations, plusieurs critères peuvent être retenus : simplicité, choix et lisibilité des données, clarté des images, choix des objets, originalité, citation des sources.
Elsie Russier, Responsable du Pôle Labo formation du CLEMI