L’identité numérique se construit à partir des traces volontaires ou involontaires, subies ou choisies, que laissent les internautes lors de leurs activités sur Internet (recherche et publication), particulièrement quand ils utilisent les réseaux sociaux et les objets connectés.
Fiche pédagogique, parue dans le Dossier de la SPME 2019
Utiliser le jeu « Médiasphère » comme outil de médiation, et notamment les questions de couleur jaune « Ma vie numérique », pour mettre en place un débat autour des notions de vie privée, vie publique, vie professionnelle et de l’influence qu’ont les traces numériques dans l’interconnexion de ces sphères.
Faire comprendre que les sphères privée, publique et professionnelle s’interconnectent à l’heure d’Internet et des réseaux sociaux et que ces interconnexions sont dues aux traces que nous laissons sur les réseaux.
Sur le navigateur Firefox, installer l’extension « Lightbeam », puis demander aux élèves d’effectuer une série de recherches sur différents sites. Une fois les recherches terminées, ouvrir l’extension « Lightbeam » pour visualiser sur un graphique les interactions de la navigation.
Le graphique met en évidence que ces interactions se répartissent en deux catégories : les sites visités par les élèves (représentés par des cercles) et les sites tiers connectés aux sites visités via des cookies (représentés par des triangles). Faire comprendre que ces traces relèvent de deux modes de navigation : volontaire (sites visités) et involontaire (sites tiers).
Demander aux élèves, à l’aide du moteur de recherche Webmii, de réaliser une requête sur une personnalité. Une fois la page des résultats affichée, naviguez sur les différents profils proposés (Facebook, Twitter, etc.)
Faire identifier par les élèves les trois types de traces : traces liées au profil (créées lors de la création du pro?l), traces de publication (textes, images, vidéos, partages…) et traces de publication par des tiers (likes, commentaires, partages…). Faire comprendre que ces traces sont de deux types : volontaires (publication/profil) et subies ou héritées (publication de tiers).
Demander aux élèves d’utiliser la simulation interactive « Vivez une journée de données ».
Mettre en évidence que nos objets connectés du quotidien (smartphone, carte bleue, badge de télépéage, carte de transport, montre connectée…) collectent des traces de diffé-rents types (localisation, santé, surveillance). Faire comprendre que les objets connectés permettent de retracer le quotidien de tout le monde.
Regarder la vidéo « Dave le voyant », sous-titrée en français sur YouTube.
Demander aux élèves de réaliser le portrait des quidams ayant participé à l’expérience de Dave le voyant. Classer les traces selon les sphères auxquelles elles appartiennent (privée, publique, professionnelle). Engager une réflexion critique : quelles exploitations peuvent être faites des traces numériques collectées ? Faire comprendre que les traces collectées d’un individu peuvent permettre de réaliser son portrait fidèle.
Réaliser un album de fin d’études (« Yearbook »), réel ou virtuel, dans lequel apparaîtra le portrait numérique de chaque élève d’une classe. Les portraits seront constitués unique-ment à partir des traces volontaires ou non, subies ou non.
Ce travail, mené sur la durée, permet aux élèves de réinvestir les notions apprises sur les traces numériques, à savoir les différentes sphères de la vie numérique, les différents types de traces et le lien entre traces et identité numérique.
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Sylvain Joseph, formateur, Pôle Labo, CLEMI