L’infographie est un format très utilisé dans les médias, notamment en presse jeunesse. Elle permet de transmettre au lecteur une information sous forme visuelle. Plus claire, plus facile à lire qu’un article, elle aide à mieux comprendre un sujet. Apprendre à lire une infographie est donc essentiel pour former des lecteurs autonomes.
Les élèves travaillent par groupe de 4 ou 5. Distribuer un ou plusieurs journaux à chaque groupe (le Journal des enfants ou Le Petit/Mon Quotidien,où on trouve tous les types d’images). Faire repérer puis découper toutes les images. Demander de les classer : photographies, dessins, BD, infographies (cartes, graphiques, schémas sont tous considérés comme des infographies mais les élèves les classeront probablement séparément). Relever le nom de l’auteur (accompagné de la mention «illustration» pour les infographies). Réaliser des affiches sur lesquelles chaque groupe viendra coller ses images.
Dégager les principales caractéristiques d’une infographie : à quoi sert-elle ? Quels en sont les avantages ? De quoi est-elle composée ? Rédiger collectivement une définition. La copier dans le cahier et l’illustrer. Les infographies sont des images que l’on trouve dans les journaux. Plus claires et plus faciles à lire et à comprendre que des textes, elles permettent d’informer et d’expliquer avec des dessins, des schémas, des diagrammes… plutôt qu’avec des mots.
Autre piste : distribuer des dessins issus de magazines de presse jeunesse (Images Doc par exemple) et demander de les trier. L’objectif est de distinguer le simple dessin d’illustration d’un dessin qui apporte une information (par exemple grâce un symbole signalant un danger).
Il existe toutes sortes d’infographies, plus ou moins complexes, sur des sujets très variés et de tailles différentes (plus petites pour accompagner un article ou en page entière comme l’ « Info en grand » de 1jour1actu ou la dernière page du JDE). On les choisira donc en fonction de l’âge des élèves, de l’actualité du moment et en lien avec les objectifs et programmes propres à chaque cycle.
Demander aux élèves de retrouver et découper des cartes pour s’assurer qu’ils savent les reconnaître et voient qu’elles proviennent de journaux. Lecture : repérer et identifier les symboles. Sont-ils identiques dans tous les journaux ?
« Oraliser » : un élève vient par exemple lire la carte au tableau comme un présentateur télé. Leur faire prendre conscience que, même s’ils ne savent pas lire, ils peuvent comprendre des choses, grâce à des images.
L’afficher ou la projeter au tableau. Distribuer un exemplaire à chaque élève. Poser des questions d’ordre général. De quoi parle le document ? Y a-t-il un titre, des sous-titres, des mots en « gras » ? Que repèrent-ils en premier ? Que comprennent-ils immédiatement ? Pourquoi (utilisation de symboles, de couleurs, de cadres, représentation des personnes, des lieux…) ?
Passer à la lecture. Y a-t-il un sens de lecture à respecter (généralement de gauche à droite et de haut en bas) ? Sinon, y a-t-il des indications (numéros, flèches, etc.) ? Les textes apportent-ils des informations supplémentaires par rapport aux dessins ? Étudier la syntaxe. Au cycle 3, choisir une infographie avec un diagramme pour montrer l’intérêt d’organiser les données chiffrées.
Proposer ensuite un travail individuel. Distribuer une infographie à chaque élève ainsi qu’un questionnaire pour vérifier la compréhension et la bonne interprétation des symboles. Corriger collectivement.
Durant la SPME, confier chaque soir une infographie à un élève qui la présentera le lendemain aux autres (diversifier le type d’infographies).
Réaliser une infographie simple à partir d’un article (avec des données chiffrées, une chronologie).
Anne Lechaudel, coordonnatrice académique CLEMI Paris 1er degré